Dyotime
2/5
Que de choses à dire sur une performance culinaire si médiocre…
Suivez moi, je vous emmène à contre coeur dans le récit du repas d’anniversaire de mariage de mes grands-parents.
Tout commence un samedi 13 novembre 2021 aux alentours de midi, lors d’un apéritif catastrophique.
C’est par un personnel apeuré, en sous effectif (coupe budgétaire finement réfléchie par notre traiteur… très certainement la seule chose du repas qui l’était d’ailleurs…) et complètement à l’Ouest que nos 110 invités furent reçus. Les serveuses au tempérament « sur le tas. T’inquiète. Tout va bien se passer. L’important c’est de participer », aussi expérimentées à faire le service que le traiteur à cuisiner ses plats, furent si peu efficaces que ce sont nos invités qui ouvrirent les bouteilles, firent tourner les petits fours (fades au demeurant…. Ton sur ton avec le reste du menu). C’est donc nos amis, nos tantes, et nos cousins qui servirent l’assistance qui faisait la queue, devant trois jeunes filles en livrée, bien trop affairées à être déboussolées pour se préoccuper de faire leur travail.
Par la suite vint un plat que la décence me retiendrait à vous décrire en temps normal….
Cependant l’abus de confiance de rdmychef vaut bien quelques lignes sur son plat principal…
C’est donc un « veau français du Limousin cuit à basse température (59 degrés) » qui s’est imposé à nos palais. Froid.
Quand certains de nos convives ont crus à une perte de goût soudaine, ça n’étais pas l’effet d’un COVID fulgurant mais juste le résultat d’une absence totale d’assaisonnement. On a dû se résoudre à réclamer du sel aux cuisines, qui « oh surprise » n’avait pas prévu ni salière ni poivrière…
C’est au prix de la modique somme de 78€ TTC par tête par repas, que nous avons pu avoir la chance de piocher à la main du sel versé dans une soucoupe de tasse à café.
A côté de ce que certains pensaient être du porc (et on ne pourra les blâmer, la ressemblance entre du veau pas cuit et du porc mal préparé n’est que nuance sur l’échelle de notre déception) se trouvait une compotée (toujours froide, on ne change pas une équipe qui gagne) orange inidentifiable, et trois carottes nouvelles (mais plus depuis longtemps).
Les desserts était revendiqués « fait maison » par le chef. Ce que l’on ne remettra pas le moindre du monde en question: seul lui aurait pu brûler un feuilletage sur un tiers des assiettes. Pour ce qui en est de la cuisson nous indiquons avec gentillesse notre ouvrier à se référer à Picard, qui prépare tout aussi froid que lui mais bien moins brûlé.
Enfin.
Soit.
À l’extrême limite: l’incompétence du personnel: passons; les plats insipides: admettons; le dessert fade et un peu brulé: très certainement une licence poétique de la part d’un artiste incompris, qui sommes nous pour juger après tout; quand à l’absence totale des digestifs prévus et de leurs verres: un oubli, nous ne sommes que des pauvres humains, faibles proies face aux affres de la mémoire limitée qui nous a été donnée; un seul tir bouchon pour 110 personnes: un challenge a relever, qui n’aime pas dépasser les défis que la vie met en travers de notre chemin après tout; le prix exorbitant de 78€ TTC par convive, soit près de 7500€ pour un travail fait à l’arrache avec les doigts de pied: qu’est ce que l’argent finalement hein?!
Voilà imaginez que vous passiez à côtés de tous ces « détails » quand au choix de votre traiteur. D’accord. Pourquoi pas.
Mais essayez une seconde, une seule seconde, admettre que l’on réponde à vos remarques dans un mail, lui aussi « fait maison » signé rdmychef, concernant son repas: « À croire que vous aviez bu trop d’alcool pour en savourer les subtilités !!! »… Mais cher Monsieur sachez que mêmes vos bassesses écrites sont moins décevantes que votre repas.
Mesdames et messieurs: pour des occasions inoubliables, choisissez bien votre traiteur.